Exposition Galerie 1er degré

Inauguration : jeudi 1er décembre à 19 heures

Quand Arthur Rimbaud quitte Charleville pour Paris en septembre 1872, il a déjà écrit toute la partie en vers de son œuvre. Deux ans, qu’il fugue régulièrement la plupart du temps vers la capitale pour destination, où il espère convaincre les grands noms de la littérature du moment. Il a cette fois rendez-vous avec Verlaine et lui présente « Le Bateau Ivre » qu’il vient de terminer. Cette pièce tourmentée pleine de lumière, de fureur et de bruit est assurément ce qui, à ce jour, a été écrit de mieux en poésie.

Jusque-là, il a vécu et s’est construit dans sa ville natale qu’il jure « honnir ». Y suivre son cheminement, ses traces permet de mieux comprendre cet artiste passé du statut d’élève surdoué, à celui d’enfant en colère, d’adolescent révolté et provocateur, pour finir à celui de rebelle imprévisible. Marcher sur ses pas, scruter les lieux où il s’est arrêté, c’est se glisser pour partie dans son existence extraordinaire. Ces multiples étapes dans une ville qui le reconnaît enfin à sa juste valeur, le détour parmi les bourgades toutes proches et Voncq dans la campagne ardennaise, prennent par la magie de la photographie, des allures d’initiation.

Complétées d’extraits de son œuvre, d’anecdotes, de témoignages, ces images illustrent à merveille le concept « un homme, une œuvre ».
Rimbaud ne se contente pas d’écrire, il vit, s’ingénie à aller au-delà de ses limites en brisant les règles de la société, au risque de devenir fou, comme il l’écrira au détour d’une phrase.

Une atmosphère reproduite dans la cinquantaine de clichés que signe Alexandre Marchi pour cette exposition « Les Chemins de Rimbaud ».

Ses admiratrices et admirateurs viennent du monde entier pour visiter Charleville, s’imprégner de l’âme du poète errant entre ces murs. La première et plus célèbre d’entre elles, la chanteuse et poétesse américaine Patti Smith y possède même une maison.

L’exposition complète le livre réalisé avec Jean-Paul GERMONVILLE au éditions Néreïah « Charleville dans les pas de Rimbaud ».