Jean Rustin
La Galerie Lillebonne,
espace culturel d’art contemporain
Présente
JEAN RUSTIN
du 16 juin au 20 juillet
La galerie vous accueille du mardi au samedi
de 14h à 19h
VERNISSAGE VENDREDI 16 JUIN A 18 HEURES
Exposition organisée avec la Fondation Rustin
Jean Rustin,
Les peintures de Rustin forment des espaces où autrefois des violences se seraient affrontées. Puis tout se serait tu, tout se serait effacé. Ne demeureraient que des corps et lieux sans mémoires ? ça vient se loger hors du temps, dans des espaces de rien, bien avant qu’aucune histoire ne commence ; ou bien après que tout est achevé.
Qu’est-ce qui en cette peinture respire la mort ? De quelle mort s’agit-il ? Et s’il s’agissait aussi de la mort de l’art, c’est-à -dire, de la mort de toute liberté, de toute pensée possible ? Et si Rustin était le « dernier » peintre, le « seul » peintre, cela voudrait dire qu’il s’arrogerait un pouvoir magique, celui de faire taire la peinture ! où en est-on avec la mort de l’art ? Serait-ce la mise à mort de la peinture par le peintre lui-même ? Et si cette menace était une chance pour la peinture ? Une chance de renaitre, de se reconstruire sur les ruines mêmes de sa déconstruction, le travail de deuil étant à l’œuvre à l’intérieur d’elle-même, par cette lumineuse peinture de mort.
Penser la mort pour le peintre, c’set penser la mort de l’art…
Biographie :
Jean Rustin est né le 3 mars 1928 à Montigny-lès-Metz en Moselle. Il meurt à Paris le 24 décembre 2013.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, sa famille se réfugie dans le Berry puis à Poitiers où le il commence ses études secondaires. C’est à cette époque qu’il apprend le violon et s’intéresse au dessin. Il pratiquera le violon durant toute sa vie et combinera aisément les deux arts, musique et peinture, reconnaissant que « l’on peut jouer avec les couleurs comme avec les notes. »
En 1944, il regagne Metz, passe son baccalauréat et peint ses premières toiles. En 1947, il quitte Metz pour Paris. Il s’inscrit aux beaux-arts de Paris et fréquente l’atelier de Nicolas Untersteller. Il réside alors à Clichy.
Ses débuts en tant que peintre l’inscrit dans un style figuratif.
À partir de 1947, Jean Rustin est rattrapé par la peinture non figurative qui exerce sur lui un certain attrait et telle qu’elle se concevait alors à Paris. Il intègre ce mouvement que l’on qualifiera plus tard d’abstraction lyrique.
De 1959 à 1969, il expose chaque année à Paris.
En 1971, le musée d’art moderne de la Ville de Paris organise une rétrospective de 150 de ses tableaux et aquarelles.
Jean Rustin trouve alors sa peinture « trop jolie » et « décorative ». Cette exposition marque profondément sa carrière. À partir de 1971-1972, il mène seul, dans son atelier de Bagnolet un travail de recherche approfondi. Il revient à la figuration dans des décors incertains. La figure humaine s’impose petit à petit comme seul sujet.
De 1981 à 1986, Rustin expose dans la galerie d’Isy Brachot, qui était située rue Guénégaud à Paris, et qui publia une série de catalogues.
En 1982, Évelyne Artaud organise une exposition de ses Å“uvres à la Maison des arts de Créteil. L’exposition fait en partie scandale, une partie du public exprime son mécontentement dans le livre d’or aux motifs, entre autres, qu’elle pouvait heurter le jeune public qui fréquentait ce lieu dans le cadre d’ateliers destinés à la jeunesse. L’entrée de l’exposition est alors réservée aux seuls adultes mais est surtout accompagnée d’un panonceau d’avertissement, ce qui provoque une polémique.
Jean Rustin continue obstinément à peindre sur le même sujet et ne remet aucunement en cause son travail. Il est quelque peu délaissé par la critique française.
En 1992, la fondation Rustin est créée à Anvers et Paris par Monsieur Maurice Verbaet et Rustin assiste à son inauguration.
Le grand critique britannique Edward Lucie-Smith lui consacre une importante monographie : son travail est rapproché de celui de Lucian Freud.
En 2001, la Halle Saint Pierre organise la troisième rétrospective de son travail en France, suivie en 2004 d’une exposition particulière de travaux récents à l’hôtel de ville de Paris. Jean Rustin retrouve un public français. En 2005, le musée Frissiras d’Athènes lui rend un hommage rétrospectif. En 2007, la ville de Legnano (près de Milan) lui dédie une grande exposition rétrospective.
Jean Rustin meurt à Paris le 24 décembre 2013.
Maurice Verbaet, collectionneur, qui a consacré toute sa vie à l’art, continue de conserver et valoriser l’œuvre de ce peintre qui figure parmi les plus grands de notre époque.
De nombreuses galeries, institutions, musées et centres d’art ont exposé l’œuvre de Jean Rustin dans le monde. Plusieurs films ont été réalisés et de nombreuses monographies et entretiens lui ont été consacrés.